La préparation écrite et matérielle
- Une "bonne préparation" est une préparation qui permet de définir des objectifs conformes aux instructions.
Un petit tour par les programmes s'impose surtout si l'on n'est pas certain de soi !
Une séance réussie c'est une séance dont le sens de l'activité est clair pour les élèves.
Cela veut dire que l'écart entre les objectifs du maître et ceux de l'élève doit être le moins large possible.
Il y a risque d'accroître cet écart quand une situation de départ ou un projet donné apparaît comme un prétexte ou quand on veut trouver une situation "motivante" en confondant l'illustration et le contenu...
On pensera spécialement au recours au thème en maternelle ou en cycle 2 qui présente ce danger de s'intéresser plus à l'habillage qu'au fond et aux véritables enjeux didactiques et cognitifs.
La préparation doit favoriser l'activité de l'élève et la construction du sens de l'apprentissage. L'activité doit être clairement identifiée et le projet ne doit pas être un prétexte ou "non sincère"...
- Le maître doit pouvoir repérer les enjeux, les variables didactiques en cause et anticiper en fonction des réponses qu'il envisage de la part de ses élèves soit une autre façon de faire, une autre activité, un prolongement... ou une conclusion provisoire.
Le maître propose une consigne ou place l'élève dans une situation donnée.
En fonction des réactions, du type de réponses apportées, il prévoit une réponse pédagogique adaptée. Cette réponse peut être immédiate mais elle peut être différée. La préparation doit envisager des moments où le maître propose et anime, aide, intervient, mais aussi des moments où il observe les réponses des élèves afin de pouvoir déjà travailler à l'analyse de l'erreur. Il peut d'ailleurs intégrer cette analyse de l'erreur au travail des élèves en particulier par le biais de la confrontation et de la justification des propositions et productions des élèves.
La vraie difficulté en début de carrière, c'est face à une notion donnée de pouvoir se demander quelles peuvent être les représentations initiales des élèves et quels obstacles ils risquent de trouver. L'idéal est de les aider par le questionnement et l'activité à franchir ces obstacles sans en placer d'autres "parasites" ou sans se fourvoyer dans une autre direction...
- Tout exercice ou situation présenté doit avoir été "testé" par le maître.
Les connaissances qui feront l'objet d'une mise en relief, d'une synthèse, d'une définition, d'un résumé, doivent être aussi claires et précises que possible.
Attention aux approximations de certains manuels (il faut les confronter entre eux), attention aux raccourcis un peu rapides. Bien entendu, il convient de rester dans le cadre des programmes mais si les élèves ont réalisé un travail qui a permis d'élaborer des constats à partir d'observations, d'expériences, de manipulations... il est utile de l'intégrer. On peut d'ailleurs proposer des synthèses d'étape avec des questions qui permettront d'enclencher sur un prolongement. La conclusion sera alors provisoire...
- Tous les aspects matériels doivent avoir été envisagés avec soin: type de document, utilisation du tableau ou d'un support etc. Le travail sur le cahier de classe notamment doit être pensé y compris dans ses aspects les plus formels. Il n'est pas interdit de tenir pour soi un "cahier type" qui permettra d'envisager l'occupation de l'espace sur le papier ou la difficulté d'un exercic