Elle ne doit pas être extérieure à la séance mais en faire partie. Les stratégies d'organisation, de mise en forme... sont souvent très utiles... pour comprendre la notion.
Il faut essayer d'anticiper les problèmes posés: quels outils va-t-on utiliser, de quelle façon?
Est-ce que le recours à une technique (coller, découper) ne va pas faire obstacle à la mise en place de la notion (autrement dit, il faut équilibrer dans la séance le poids des aspects matériels et formels et l'importance à accorder à la notion elle même) ?
- le rappel de la séance antérieure
Il est fréquent de débuter une séance par le rappel de la séance antérieure.
C'est souvent pertinent et pourtant si ce rappel est oral on voit toujours les mêmes élèves intervenir tandis que les autres sont passifs ou s'engagent dans des activités parasites.
Une bonne idée est de placer tout de suite tous les élèves en activité: soit en étant immédiatement confrontés à une situation qu'ils devront reconnaître en "ré investissant"leurs connaissances, soit en notant par écrit les mots clés qui viennent à l'esprit, une phrase, une question à poser aux camarades sous forme ludique, soit en complétant une phrase à trous écrite au tableau... mais immédiatement, il faut que tous soient mobilisés et sollicités.
Cela peut-être aussi sous forme de questions écrites adressées par les élèves à la classe afin d'éclaircir un point resté obscur...
- le passage de consigne
C'est un moment crucial.
On voit des enseignants qui improvisent leur consigne, d'autres qui l'écrivent mot à mot...
D'une manière générale les consignes restent trop souvent orales et de fait par les compléments d'informations successifs qu'apporte le maître très "suggestives" ou inductrices.
L'idéal est d'avoir une situation de départ, un objet, un problème, un document à questionner et que les élèves vont devoir identifier.
Formuler une consigne par le questionnement
- qu'est-ce que c'est ?
- d'où ça vient ?
- que peut-on en dire ?
- pourquoi le maître ou la maîtresse a-t-il apporté cet objet, présenté cette situation, écrit ce texte?
- qu'observons-nous?
- que va-t-il falloir faire et avec quelles règles du jeu?
- de quelles aides disposerons-nous?
- quel est le contexte de ce travail ? recherche, exercice, entraînement, évaluation?
On travaillera aussi utilement sur la consigne écrite en faisant repérer les verbes d'action, le matériel nécessaire...
Il peut être très pertinent de faire souligner ce qui n'a pas été compris, un mot inconnu à faire expliciter...
Le travail sur la consigne doit être intégré dans l'activité et n'est pas un préalable extérieur au travail lui même. Il pose souvent de vraies questions de lecture.
Dans de nombreux cas, les situations bien choisies vont permettre aux élèves de formuler les consignes par eux-mêmes...
Il apparaît important de veiller à ne pas multiplier ou juxtaposer les consignes. Il est difficile surtout pour le jeune élève de traiter des consignes successives.
- la situation de travail / la situation problème / l'exercice
Osons le dire: laissez les élèves travailler !
Il serait intéressant de mesurer dans la séance les temps où l'élève est vraiment actif.
Il arrive aussi que les élèves soient au travail et que le maître ne cesse de parler pour commenter ce qui est fait. Il est plus intéressant de circuler silencieusement, d'aider les élèves à bien se positionner, observer les procédures, si besoin les relever, faire le tour des cahiers pour apprécier la récurrence des erreurs ou l'ambiguïté d'une formulation et ce qu'elle induit... mais il faut valoriser le travail de l'élève en respectant ce qu'il fait.
Trop guider n'est pas toujours aider... laisser se noyer n'est pas une solution.
Une bonne technique consiste à engager l'activité et procéder à un bilan d'étape prévu à l'avance où les élèves échangeront sur leurs difficultés, ce qu'ils ne comprennent pas.
Il faut aider les élèves à faire le lien. Le maître a crée un environnement favorable au questionnement, il facilite la mise en relation, les retours en arrière, la communication des stratégies...
L'affectif, le cognitif, la méthode et le culturel sont liés...
Un problème de mathématiques pourra pour être compris demander un éclairage "culturel".
La comparaison de deux techniques de calcul permettra de mieux comprendre le sens de l'opération.
Des situations d'observation active des mécanismes qui affectent une conjugaison permettent souvent de mieux intégrer sa construction.
Il faut à la fois structurer, cadrer, rassurer mais accepter que le questionnement déstabilise une première certitude.
En réalité l'activité que l'on va laisser aux élèves dépend d'une part de notre propre conception de la transmission du savoir mais aussi de l'identification ou pas des enjeux didactiques.
L'observation attentive des réactions et des productions des élèves est utile. La statut de l'erreur déterminant...
Quelques questions à se poser
- quel est pour l'élève l'objectif du travail demandé ?
- que va-t-il devoir faire effectivement dans ce travail ?
- quel est le résultat attendu ou autrement dit quand pourra-t-on considérer que l'étape de travail sera achevée ?
- quels seront les outils de l'élève ?
- quels seront les repères de temps ?
- comment l'élève pourra-t-il évaluer que son travail est achevé avec le niveau d'exigence demandé ? (fichier auto correctif, mise en page type, comparaison avec d'autres productions, grilles d'auto-évaluation...).
- le différencié: en amont ou en remédiation